
Le réaménagement de la route de Berne inquiète au plus haut point les Broyards. C’est en effet le principal accès routier depuis la Broye vers Lausanne, drainant plus de 20 000 véhicules par jour. Le projet présenté en 2007 par l’ancien conseiller d’Etat François Marthaler avait d’ailleurs soulevé de nombreuses et fortes contestations. Dernier rebondissement en date, un postulat de la députée broyarde Roxane Meyer Keller (PS), déposé en mars 2012, demandant à ce que le projet de rénovation de la route de Berne s’accompagne obligatoirement d’amélioration de l’offre des transports publics dans la région.
Le nouveau projet propose toujours comme principale modification de supprimer une voie à la descente, direction Lausanne, ainsi que d’abaisser la vitesse à 60 km/h dans les deux sens entre Epalinges et Le Chalet-à-Gobet. Deux voies seront maintenues en revanche dans le sens de la montée. Des garanties d’amélioration des transports publics broyards ont en outre été données lors de cette présentation.
«De sérieux points ont été améliorés, en particulier le maintien des deux voies en direction de la Broye, admet Christelle Luisier, syndique et députée PLR de Payerne. En revanche, je me pose la question de la viabilité d’une seule voie à la descente, ainsi que de l’abaissement de la vitesse à 60 km/h.» Du côté d’Epalinges, le syndic Maurice Mischler (Vert) se montre quant à lui satisfait de l’avancée du projet. «Ce réaménagement participe à la réflexion que nous avons entamée sur la mobilité dans notre commune.»
«Un nouvel élan»
Nuria Gorrite insiste sur «un nouvel élan» dans les discussions. «Que ce soit Lausanne ou les communes du haut, toutes ont leur intérêt et doivent être entendues.» La nouvelle cheffe des Infrastructures promet de tenir compte des sensibilités broyardes: «C’est un dossier qui traîne depuis longtemps et qui a déjà eu une vie difficile. Je ne veux négliger personne parmi les acteurs concernés. De cette entente dépend aussi le soutien du Grand Conseil.»
Christelle Luisier apprécie cette volonté de dialogue, mais attend également que la Broye participe directement aux décisions à l’avenir. «Le projet a été élaboré par le Canton et les communes de Lausanne et d’Epalinges, puis nous a été présenté. Pour la suite, nous aimerions pouvoir prendre une part active à l’élaboration du projet», insiste la syndique de Payerne. (24 heures)
Créé: 03.09.2012, 07h35
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