Wednesday, April 3, 2013

De plus en plus d'apprentis tessinois sont des frontaliers

03.04.2013 10:04 Les apprentis frontaliers sont de plus en plus nombreux au Tessin. [© auremar - Fotolia]Les apprentis frontaliers sont de plus en plus nombreux au Tessin. [© auremar - Fotolia]
Le nombre d'apprentis résidents en Italie, mais en formation au Tessin, grimpe de semestre en semestre. Les autorités observent la situation de près, d'autant que le nombre de travailleurs frontaliers augmente aussi.

Au Tessin, la libre circulation des personnes ne voit pas seulement le nombre de travailleurs frontaliers enfler de semestre en semestre (pour frôler le seuil des 60’000 pour un canton de 325’00 habitants); voici que le nombre d’apprentis résidents en Italie, mais en formation au Tessin prend lui aussi l’ascenseur.

Près de 10% des apprentis au sud des Alpes sont frontaliers. Autrement dit: 700  jeunes Italiennes et Italiens franchissent chaque jour la frontière pour venir au Tessin suivre un apprentissage. Leur nombre augmente de manière constante et préoccupante avec un bond de 40% ces dernières années.

Les autorités préparent une riposte

L'année 2013 est discrètement considérée comme une année charnière par les autorités tessinoises, qui observent la situation de très près, et qui préparent une stratégie dont elles ne veulent pas encore révéler le contenu.

Selon Gian Marco Petrini, directeur adjoint de la formation professionnelle du Département cantonal de l’éducation: "Avant tout, il s’agit de sensibiliser les employeurs et les encourager à engager de jeunes résidents au Tessin. Et si cela ne suffit pas, il faut forcément passer à d’autres mesures, qui peuvent être coûteuses au début, mais qui peuvent donner des résultats positifs. Les solutions ne sont pas nombreuses, parce que la loi ne nous laisse pas beaucoup de liberté, nous avons cependant notre idée... mais il est trop tôt pour en parler."

Une forte pression pour travailler en Suisse

"Il y a une forte pression pour venir travailler en Suisse, estime Gina Marco Petrini, et les jeunes Italiens sont intéressés par une formation dans notre pays, que ce soit pour la qualité de la formation précisément, ou pour les débouchés qui s’ouvrent à eux".

Face au danger d’un afflux de plus en plus important de candidats à l’apprentissage en Suisse, notamment dans le tertiaire, les autorités se retrouvent pieds et poings liés. Il est impossible de fixer un plafond du nombre d’apprentis au statut de frontalier et impossible aussi de recouvrer des frais d’écolage, comme pour les formations universitaires notamment.

Nicole della Pietra, correspondante RTS au Tessin/am




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